En août 1915, alors que Montréal suffoque et que la guerre fait rage en Europe, Maria amène ses enfants en vacances à Duhamel, avec ses soeurs Teena et Tititte. L'escapade prend des allures de grande bouffée d'air frais et de nature, et le charme des Laurentides envahit les vacanciers.
Quand les esprits des lieux - le lac splendide, les bois enivrants, les couchers de soleil fabuleux - ajoutés aux repas animés, aux confidences nombreuses, à la vue des corps exposés au soleil envahissent peu à peu le coeur de chacun, la digue des émotions trop longtemps retenues saute et les sentiments de ces femmes attachantes s'emparent du récit et les entraînent dans des pages de grande exaltation. Ainsi pourront s'exprimer, dans ce paradis terrestre et pour la première fois, des affections que la pudeur et la gêne avaient jusque-là empêchées : Théo découvre l'ivresse de la nature, ses odeurs et ses éléments ; le jeune Ernest cherchera à se rapprocher de sa mère ; et Nana pourra prendre la mesure du réel amour que sa mère porte à ses enfants, à Théo et à elle-même, bien sûr, mais aussi à Alice et Béa, toujours en Saskatchewan.
Avec une finesse de peintre qui joue des infinies nuances de la lumière, Michel Tremblay fait se rencontrer l'âme des Laurentides, ces plus vieilles montagnes du monde, dit-on, et celles de ces femmes prises dans des lignes de vie aux parcours étourdissants qui tissent de livre en livre la toile de La diaspora des Desrosiers.
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